Dominique Chargé repart « extrêmement confiant » des Rencontres de l’Afcome
Lors des Rencontres internationales de l’Afcome qui se tiennent à Pau les 3 et 4 novembre, le président de LCA, Dominique Chargé, a félicité les distributeurs et fabricants d’engrais pour leurs engagements concrets dans les enjeux de décarbonation.
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« Vous êtes déjà dans le coup d’après. La prise de conscience est faite. Vous êtes dans les solutions et non pas dans une logique de décroissance. » C’est « extrêmement confiant » que Dominique Chargé, président de La Coopération agricole, a conclu ainsi la première matinée dédiée aux enjeux environnementaux et à la décarbonation, lors des Rencontres internationales de l’Afcome (Association française de commercialisation et de mélanges d’engrais), ce jeudi 3 novembre, à Pau.
Décarbonation et finance carbone au menu
« Pour une filière extrêmement concernée, je repars extrêmement confiant, je vous félicite », a-t-il tenu à adresser aux 300 personnes, fournisseurs et metteurs en marchés, présentes à ces Rencontres. Il intervenait ainsi après les présentations de Sylvain Pellerin (Inrae) sur les sols agricoles, d’Édouard Lanckriet (Agrosolutions) sur la finance carbone et de Clément Knockaert (Fertiberia) sur la production d’engrais azotés verts.
Même s’il a tenu à rappeler que la question du financement va rester majeure, de même que « la façon dont on va mettre en œuvre concrètement ces innovations sur le terrain, dans nos entreprises et nos exploitations agricoles ». Et de prévenir qu’« il n’est pas souhaitable que la production agricole soit un coproduit de la décarbonation ».
Reconsidérer les objectifs Farm to Fork
Plus tôt dans la matinée, en ouverture des Rencontres, Dominique Chargé avait souligné que, s’il ne pouvait que partager l’objectif du Green Deal de faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone, il ne pouvait pas envisager sa déclinaison Farm to Fork : les objectifs affichés de réduction de 50 % des pesticides et de 20 % des engrais « conduiraient à diminuer les productions végétale et animale de 10 à 15 % » et « nous projettent dans une vision décroissante de la production agricole ».
« Surtout, le Green Deal est une politique pensée en amont des perturbations subies ces dernières années, le Covid-19, la guerre en Ukraine, et l’accélération du changement climatique », qui selon lui doivent « amener à reconsidérer ces objectifs de réduction ».
Renaud FourreauxPour accéder à l'ensembles nos offres :